Ăpinard đł #23 - Faut-il investir dans le bio ?
Hello les Ăpinards !
On espĂšre que vous allez bien âïž
Au programme aujourdâhui, on vous propose :
- đ Un retour Ă la terre avec une Ă©dition longue dĂ©diĂ©e Ă lâagriculture bio : on va regarder son intĂ©rĂȘt dans la lutte contre le dĂ©rĂšglement climatique bien sĂ»r, mais aussi ses perspectives Ă©conomiques de long terme.
- đ¶ Et un retour vers le futur avec les perspectives florissantes de la consigne - câest un sujet que lâon avait creusĂ© il y a quelques semaines en regardant de prĂšs Le Fourgon, et on va faire le point sur les derniĂšres actualitĂ©s.
đ Si on tâa transfĂ©rĂ© cette Ă©dition et que tu tâintĂ©resses aux liens entre climat et finance, tu peux tâinscrire ici pour la recevoir gratuitement toutes les 2 semaines.
LâĂ©dition : Faut-il investir dans le bio ?
Pour la premiĂšre fois de son histoire en France, le bio est en crise.
Les volumes de vente baissent, la surface agricole dĂ©diĂ©e au bio stagne et on commence Ă entendre des voix dâagriculteurs qui se âdĂ©convertissentâ.
Quand je lis les chiffres et que jâentends ces histoires, jâai lâimpression dâavoir ratĂ© quelque chose. DâĂȘtre restĂ© au temps oĂč le bio grandissait gentiment, portĂ© par le nombre croissant de consommateurs prĂȘts Ă payer un peu plus cher pour du ânatureâ. Les produits bio passaient des magasins spĂ©cialisĂ©s aux supers et hypermarchĂ©s traditionnels, et le logo âABâ vert sâaccolait parfois sur des rĂ©fĂ©rences insoupçonnĂ©es.
Mais les temps ont bien changé. Et si personne ne met vraiment en doute ses qualités, le label bio a perdu en vigueur et les instances qui le gÚrent appellent maintenant le gouvernement à la rescousse.
Alors quâune partie de la filiĂšre broie du noir, câest lâoccasion avec Epinard de rĂ©pondre Ă 2 questions de consommateur-citoyen-investisseur :
- Le bio, est-ce si bien que ça pour le climat ?
- Est-ce le bon moment dâinvestir dans la filiĂšre ?
Bonne récolte,
Jean-Marc pour la team Ăpinard đł
đ§DĂ©couvre cette Ă©dition au format audio- 15 min
Si tu viens d'Ă©couter la version audio, preneur de ton retour đ ICI
đ Le bio, vraiment meilleur pour le climat ?
Lorsque je fais les courses, je me retrouve rĂ©guliĂšrement face Ă un âdilemme climatâ : est-ce que je prends les tomates bio dâEspagne, ou les ânormalesâ, celles qui viennent des Monts du Lyonnais juste Ă cĂŽtĂ© de chez moi ? GĂ©nĂ©ralement, je penche pour le bio, souvent plus cher, en me disant que câest mon âpremium climatiqueâ Ă moi : le prix supplĂ©mentaire que je suis prĂȘt Ă payer pour avoir une consommation en phase avec mes convictions.
âAyant besoin de plus de terres, le bio va gĂ©nĂ©rer plus d'Ă©missions de gaz Ă effet de serre.â
Patrice Dumas, chercheur au Cired (Centre international de recherche sur l'environnement et le développement), 2019
Lorsque jâai dĂ©couvert lâĂ©tude dâoĂč est issue la citation, jâai failli remettre en cause pas mal de mes dĂ©cisions pro-bio. Mais âfailliâ seulement, et je vous explique pourquoi plus bas.
Un produit âbioâ, câest un produit dont la culture est sans engrais, sans pesticide de synthĂšse, sans OGM.
Lâagriculture bio limite les intrants - des produits qui amĂ©liorent lâefficacitĂ© des cultures. Elle ne garantit pas lâabsence de produits chimiques mais elle les limite en grande partie - ça nâa rien Ă voir en ampleur avec lâagriculture traditionnelle !
LâidĂ©e que jâen avais, câest que le bio, câĂ©tait forcĂ©ment bon pour le climat car ça nâutilisait pas les engrais de lâagriculture conventionnelle qui ont un fort pouvoir rĂ©chauffant. (on y arrive)
Cette idĂ©e est confortĂ©e par les ordres de grandeur de ce qui pollue dans lâagriculture en France :
âą 45% des Ă©missions* sont liĂ©es au mĂ©thane (CH4**) : câest principalement la digestion des ruminants ;
âą 42% liĂ©es au protoxyde dâazote (N20) : ce sont surtout les engrais, et certains rĂ©sidus de culture et dâĂ©levage ;
âą Et 13% âseulementâ liĂ©es au dioxyde de carbone (CO2) lui-mĂȘme : ce sont par exemple les machines que lâon utilise pour faire tourner une exploitation agricole
*en Ă©quivalent CO2, pour comparer tous les gaz entre eux - le mĂ©thane et le protoxyde dâazote Ă©tant beaucoup plus rĂ©chauffant que le CO2)
** et oui, on en profite aussi pour rĂ©viser les cours de chimie de 4Ăšme đ
Les 45% du mĂ©thane demandent de diminuer la quantitĂ© de viande rouge, issue de ruminants - pas grand-chose a priori Ă voir avec le bio (car il y a de la viande bio, on lâoublie parfois).
Les 42% des Ă©missions liĂ©es au protoxyde dâazote des engrais, en revanche, ils devraient bien diminuer avec le passage en bio !
Alors, pourquoi âune analyse de cycle de vieâ (qui quantifie les gaz Ă effet de serre Ă©mis au cours de la vie dâun produit) ne donne-t-elle pas nĂ©cessairement le bio vainqueur ?
Lâexplication en version courte, câest que le bio est moins productif en moyenne.
Il peut donc Ă©mettre plus de gaz Ă effet de serre dans certains cas que lâagriculture conventionnelle, intensive, qui surexploite les parcelles. Car moins de productivitĂ© = plus de terres Ă exploiter pour la mĂȘme quantitĂ© produite = moins de prairies et de forĂȘts qui captent du carbone (ou plus de produits importĂ©s).
Câest un biais fort dans les analyses de cycle de vie : câest une approche âproduitâ qui regarde quels sont les impacts par kilo de produit (mes tomates des Monts du Lyonnais, par exemple).
Mais ce nâest pas une analyse de la contribution territoriale de lâagriculture : que les eaux soient polluĂ©es ou pas, que le sol soit abĂźmĂ© ou pas, ça ne change rien au calcul.
Les âservices Ă©cosystĂ©miquesâ - autrement dit, le bien fait Ă lâenvironnement - ne sont pas pris en compte.
Or, câest justement sur les services rendus Ă lâenvironnement que le bio fait la diffĂ©rence :
⹠En protégeant la faune et la flore
âą En ne dĂ©gradant pas lâeau grĂące Ă un usage limitĂ© des pesticides âą En amĂ©liorant lâĂ©tat des sols
Aujourdâhui, ce sont Ă©conomiquement des âexternalitĂ©s positivesâ : des impacts positifs sur lâenvironnement qui ne donnent pas lieu Ă une ârĂ©compenseâ, Ă un transfert dâargent. En gros, rien de tout cela nâa un prix⊠ou presque ! âŹ
DĂ©couverte en prĂ©parant cette Ă©dition : les agences de lâeau sont lâun des plus gros financeurs publics de la conversion Ă lâagriculture biologique en France ! 80% des conversions en bio sur les zones de captage de lâeau sont cofinancĂ©es par les agences de lâeau - ça reprĂ©sente prĂšs de 100M⏠par an.
Un exemple - rare mais significatif - de prise en compte des externalités positives.
Climatiquement parlant, lâimpact du bio sur la biodiversitĂ© nâest pas neutre.
La biodiversitĂ© est un contributeur majeur de nos principaux puits de carbone (nos forĂȘts, nos ocĂ©ans) quâelle aide Ă faire fonctionner (la faune participe par exemple au dĂ©veloppement des forĂȘts en transportant les glands et les graines, ce qui est clĂ© pour permettre aux forĂȘts de sâĂ©tendre). Câest un ingrĂ©dient clĂ© du ârĂšglementâ climatique.
En bref : si le bio nâest pas lâalpha et lâomega de lâagriculture du futur, il a une contribution environnementale positive et rend des services environnementaux qui ne sont pas toujours valorisĂ©s aujourdâhui.
[Sponsor] Lâagriculture rĂ©gĂ©nĂ©ratrice pour aller plus loin que le bio avec ReGeneration
Au-delĂ des pratiques de lâagriculture biologique, vous avez peut-ĂȘtre dĂ©jĂ entendu parler dâagriculture rĂ©gĂ©nĂ©ratrice. Mais kezako ?
Il sâagit dâun ensemble de pratiques visant Ă limiter lâĂ©rosion, rĂ©gĂ©nĂ©rer la santĂ© des sols, favoriser la biodiversitĂ© et surtout redonner aux sols leur rĂŽle de puits de carbone.
Comment ? En sâappuyant sur la nature pardi !
ConcrĂštement, cela peut se traduire par de la culture en association avec plusieurs plantes sur la mĂȘme parcelle, de lâĂ©levage en pĂąturage dans des prairies permanentes jusquâĂ la crĂ©ation de vĂ©ritables forĂȘts comestibles.
Si tout ça, ça reste du chinois, voici en image le travail de Félix Noblia, agriculteur et cofondateur de ReGeneration.
Alors pourquoi tout le monde ne sây met pas ?
La mise en place de ces pratiques, comme pour le passage Ă la bio, reprĂ©sente un risque pour les agriculteurs : perte de rendement pendant les premiĂšres annĂ©es, achat de nouveaux matĂ©riels, besoin dâaccompagnement.
Câest lĂ quâintervient ReGeneration.eu, le sponsor de cette Ă©dition.
Avec lâaide de lâĂ©pargne des particuliers, ils apportent un soutien technique et financier aux agriculteurs motivĂ©s pour la mise en place d'une agriculture plus vertueuse, pour eux comme pour nous..
Alors si vous souhaitez en apprendre davantage ou contribuer đ
đ Perspectives : Le bio peut-il rebondir ?
On peut dĂ©jĂ relativiser : mĂȘme sâil ne va pas bien, le marchĂ© du bio nâa pas non plus la tĂȘte dans le seau.
Le plus haut de lâinflation alimentaire est certainement passĂ©, et il est probable que les acheteurs se dĂ©tournent progressivement des produits âpremier prixâ vers lesquels ils sâĂ©taient rabattus ces derniers mois pour se protĂ©ger de la hausse des prix.
Sur le long terme, on peut observer de solides tendances de fond positives :
- Les fondamentaux de la demande nâont pas bougĂ© : la recherche de produits sains, le souhait pour une partie des acheteurs dâĂȘtre cohĂ©rent avec leurs engagements Ă©cologiques
- Les objectifs gouvernementaux de transition bio sont toujours ambitieux. 18% de la terre agricole utile en bio en 2027 (vs 10.7% aujourdâhui), câest toujours costaud - et mĂȘme si ça a peu de chances dâĂȘtre tenu, le fait que ce soit toujours lâobjectif affichĂ© est intĂ©ressant. Dans tous les scenarii de transition agricole de lâADEME en 2050, la surface dĂ©diĂ©e au bio progresse
- Les contraintes rĂ©glementaires viennent progressivement contraindre lâagriculture intensive et les recours aux produits de synthĂšse
Il reste malgré tout des verrous importants, du cÎté de la régulation et des jeux de pouvoir dans la filiÚre agricole. En particulier deux :
- La Politique Agricole Commune (PAC), qui sponsorise principalement lâagriculture intensive traditionnelle. La majeure partie des subventions - les âaides directes aux agriculteursâ - est versĂ©e en fonction des volumes produits (par exemple, en fonction du nombre de tĂȘtes de bĂ©tail) et des tailles dâexploitation, ce qui dĂ©favorise structurellement les petites exploitations (câest particuliĂšrement le cas pour les exploitations bio ou en transition).
- Le bio est un nain du lobbying - et ce qui est obtenu de lâEtat en ce moment pour relancer la filiĂšre (quelques millions dâeuros de communication) illustre son faible pouvoir dâinfluence par rapport aux lobbys agroalimentaires
De mon cĂŽtĂ©, et au-delĂ de ces arguments, je crois fortement Ă la monĂ©tisation Ă long terme des externalitĂ©s positives dâune agriculture durable que je mentionnais plus haut :
- quâune agriculture qui conserve des sols en bonne santĂ©, capteurs de CO2, soit ârĂ©compensĂ©eâ financiĂšrement
- quâune agriculture non polluante pour les sources dâeau locale bĂ©nĂ©ficie de subventions plus larges (et pas uniquement sur les zones de captage via les Agences de lâeau)
- que la prĂ©servation de la biodiversitĂ© puisse faire lâobjet Ă©galement dâun avantage financier
Ce nâest pas si futuriste dâailleurs : le marchĂ© des crĂ©dits carbone pour lâindustrie se dĂ©veloppe Ă grande vitesse. Et lâagriculture, qui reprĂ©sente pour lâinstant 0.1% des crĂ©dits carbone mondiaux, est un candidat naturel pour une extension rapide. MalgrĂ© les lobbys :)
âQue ce soit par la plantation de haies, l'ajustement de l'alimentation des animaux ou encore la culture de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, les solutions existent et doivent se massifier. [âŠ] La demande mondiale [de compensation volontaire de carbone] pourrait ĂȘtre multipliĂ©e par 15 d'ici 2030, et par 100 d'ici 2050â.
Julien Denormandie, Ministre de lâAgriculture et de lâAlimentation, 2022
đ° Faut-il investir en bio quand on sâinquiĂšte du changement climatique ?
A long terme, ma réponse personnelle penche plutÎt vers le oui, pour 3 raisons :
- Lâimpact est lĂ : le dĂ©veloppement dâune agriculture moins dommageable pour lâenvironnement est un levier fondamental de la lutte contre le dĂ©rĂšglement climatique.
- Les fondamentaux dâinvestissement sont intĂ©ressants : les terres agricoles sont un investissement de long terme trĂšs peu corrĂ©lĂ© aux marchĂ©s boursiers et immobiliers, avec une revalorisation annuelle du foncier de quelques pourcents (si vous voulez voir dans votre dĂ©partement / localitĂ©, le site Ă©ditĂ© par la SAFER est fait pour vous).
- Je crois au fait que les bonnes pratiques agricoles seront âvalorisĂ©esâ financiĂšrement : soit parce que leur contribution climatique (et Ă©cosystĂ©mique) sera rĂ©munĂ©rĂ©e (par des crĂ©dits par exemple), soit parce que les moins bonnes seront davantage pĂ©nalisĂ©es
Lorsquâon est convaincus, câest aussi un secteur dans lequel on peut vraiment avoir de lâimpact, par exemple en aidant les nouveaux agriculteurs :
- à démarrer leur activité (en France, presque la moitié des agriculteurs vont partir à la retraite dans les prochaines années, le chantier est immense)
- Ă se convertir Ă une agriculture Ă©cologique (la transition vers le bio par exemple dure 3 ans et câest une pĂ©riode de forte vulnĂ©rabilitĂ©)
- Ă devenir propriĂ©taire de la terre - la terre est moins chĂšre en France que dans beaucoup de pays dâEurope, mais les propriĂ©tĂ©s sont de plus en plus grandes et le foncier est largement hors de portĂ©e de ceux qui lâexploitent
đ Comment investir en bio ?
Avec GaĂ«l, on vous partage quelques pistes* pour investir dans une agriculture responsable - dans le bio, mais aussi dans dâautres formes dâagriculture Ă©cologique.
(Etant entendu que la premiĂšre forme dâinvestissement, câest ce que vous mettez dans votre panier de courses !)
⹠Terre de Liens, qui acquiert des terres agricoles et des fermes via sa fonciÚre ou sa fondation, les mets en location puis en assure la gestion et la valorisation. Ils ont 20 ans d'expérience, ont acquis 330 fermes et travaillent sur l'installation en agriculture bio des (nouveaux) agriculteurs. C'est d'ailleurs un des plus gros prescripteurs de "baux ruraux environnementaux" en France - des baux qui incluent des incitations à préserver l'eau, les sols, la biodiversité etc.
âą MiiMosa, une plateforme de financement participatif dĂ©diĂ©e Ă la transition agricole (en prĂȘts, ou en dons avec contrepartie). Il y a rĂ©guliĂšrement des projets bio : dâinstallation, de conversion ou, comme celui-ci, de prĂȘt ponctuel Ă un agriculteur engagĂ©.
Les plateformes de financement participatif gĂ©nĂ©ralistes peuvent dâailleurs aussi rĂ©fĂ©rencer de belles opportunitĂ©s : un exemple en ce moment avec Terra Alter Native, un rĂ©seau de coopĂ©ratives produisant en bio et distribuant en circuit court (sur Lita.co)
âą FEVE, Fermes en Vie, une fonciĂšre agricole engagĂ©e : ils lĂšvent des fonds, achĂštent des terres quâils louent puis vendent Ă de jeunes agriculteurs qui sâinstallent - Ă condition quâils mettent en place des pratiques agroĂ©cologiques.
âą ReGeneration, dont on a dĂ©jĂ parlĂ© dans lâencart sponsor un peu plus haut đ
Si vous avez dâailleurs dâautres options accessibles aux particuliers, on prend dâailleurs volontiers en commentaires.
Et on clÎture avec 3 lectures et écoutes qui nous ont passionnés sur le sujet !
- đ§ Podcast La Martingale - FEVE, Investir dans des fermes pour gagner du blĂ©
- đ§ Podcast Chaleur Humaine - Le Monde - Comment changer de modĂšle agricole ?
- đ CIRED / Ademe - Prospective du systĂšme alimentaire et de son empreinte Ă©nergĂ©tique et carbone - 5 visions de lâalimentation en France vers la neutralitĂ© carbone en 2050
Dans les news : La consigne revient en force đ«đ·
Un bon gros coup de pouce.
âLa France va mettre en place d'ici deux ans une consigne sur les emballages en verre en lançant d'abord des expĂ©rimentations avec des hypermarchĂ©s volontairesâ.
BĂ©rengĂšre Couillard, secrĂ©taire d'Ătat chargĂ©e de l'Ăcologie, a annoncĂ© le retour de consigne en verre pour les bocaux et les pots dans le cadre dâun vaste plan dâannonces destinĂ© Ă lutter contre la pollution plastique.
Mais surtout, en subventionnant le démarrage de la filiÚre via un fonds de 50 millions d'euros. Ce fonds est destiné à inciter les producteurs à adopter des contenants standards en verre réutilisables au lieu du plastique jetable.
Il devrait largement profiter aux nouveaux entrants comme Le Fourgon (quâon avait regardĂ© en dĂ©tail en mars dans Epinard), Drink Dong (un concurrent intĂ©ressant, en cours de levĂ©e de fonds sur Tudigo) ou BocoLoco
Elle vient surtout à point nommé, alors que les indicateurs de consommation de bouteilles plastiques sont repartis à la hausse en 2022 (+4%) et que les taux de collecte plafonnent aux alentours de 60% - un des motifs qui a poussé Bruxelles à pointer la France du doigt pour ses maigres progrÚs dans le tri et dans le recyclage.
Vous ĂȘtes au bout đđ»ââïž de cette Ă©dition dâEpinard ; si vous pouvez prendre quelques secondes pour nous dire ce que vous en avez pensĂ©, on vous en sera super reconnaissants !
Pas Vraiment | Un peu | PlutĂŽt | Beaucoup | ĂnormĂ©ment
On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle Ă©dition.
PS : Toutes les éditions précédentes sont dispos ici. Elles sont rangées par grand thÚme pour que tu puisses t'y retrouver facilement.
đ
Jean-Marc & GaĂ«l đł