Épinard 🌳 #23 - Faut-il investir dans le bio ?

Épinard 🌳 #23 - Faut-il investir dans le bio ?

09 juil. 23

Hello les Épinards !

On espĂšre que vous allez bien ☀

Au programme aujourd’hui, on vous propose :

  • 🚜 Un retour Ă  la terre avec une Ă©dition longue dĂ©diĂ©e Ă  l’agriculture bio : on va regarder son intĂ©rĂȘt dans la lutte contre le dĂ©rĂšglement climatique bien sĂ»r, mais aussi ses perspectives Ă©conomiques de long terme.
  • đŸ¶ Et un retour vers le futur avec les perspectives florissantes de la consigne - c’est un sujet que l’on avait creusĂ© il y a quelques semaines en regardant de prĂšs Le Fourgon, et on va faire le point sur les derniĂšres actualitĂ©s.

💌 Si on t’a transfĂ©rĂ© cette Ă©dition et que tu t’intĂ©resses aux liens entre climat et finance, tu peux t’inscrire ici pour la recevoir gratuitement toutes les 2 semaines.


L’édition : Faut-il investir dans le bio ?

Pour la premiĂšre fois de son histoire en France, le bio est en crise.

Les volumes de vente baissent, la surface agricole dĂ©diĂ©e au bio stagne et on commence Ă  entendre des voix d’agriculteurs qui se “dĂ©convertissent”.

Quand je lis les chiffres et que j’entends ces histoires, j’ai l’impression d’avoir ratĂ© quelque chose. D’ĂȘtre restĂ© au temps oĂč le bio grandissait gentiment, portĂ© par le nombre croissant de consommateurs prĂȘts Ă  payer un peu plus cher pour du “nature”. Les produits bio passaient des magasins spĂ©cialisĂ©s aux supers et hypermarchĂ©s traditionnels, et le logo “AB” vert s’accolait parfois sur des rĂ©fĂ©rences insoupçonnĂ©es.

Mais les temps ont bien changé. Et si personne ne met vraiment en doute ses qualités, le label bio a perdu en vigueur et les instances qui le gÚrent appellent maintenant le gouvernement à la rescousse.

Alors qu’une partie de la filiĂšre broie du noir, c’est l’occasion avec Epinard de rĂ©pondre Ă  2 questions de consommateur-citoyen-investisseur :

  • Le bio, est-ce si bien que ça pour le climat ?
  • Est-ce le bon moment d’investir dans la filiĂšre ?

Bonne récolte,

Jean-Marc pour la team Épinard 🌳


🎧DĂ©couvre cette Ă©dition au format audio- 15 min

Si tu viens d'Ă©couter la version audio, preneur de ton retour 👉 ICI


© Aurel / LeMonde

🌍 Le bio, vraiment meilleur pour le climat ?

Lorsque je fais les courses, je me retrouve rĂ©guliĂšrement face Ă  un “dilemme climat” : est-ce que je prends les tomates bio d’Espagne, ou les “normales”, celles qui viennent des Monts du Lyonnais juste Ă  cĂŽtĂ© de chez moi ? GĂ©nĂ©ralement, je penche pour le bio, souvent plus cher, en me disant que c’est mon “premium climatique” Ă  moi : le prix supplĂ©mentaire que je suis prĂȘt Ă  payer pour avoir une consommation en phase avec mes convictions.

“Ayant besoin de plus de terres, le bio va gĂ©nĂ©rer plus d'Ă©missions de gaz Ă  effet de serre.”
Patrice Dumas, chercheur au Cired (Centre international de recherche sur l'environnement et le développement), 2019

Lorsque j’ai dĂ©couvert l’étude d’oĂč est issue la citation, j’ai failli remettre en cause pas mal de mes dĂ©cisions pro-bio. Mais “failli” seulement, et je vous explique pourquoi plus bas.

💡
Au fait, c’est quoi le bio ?
Un produit “bio”, c’est un produit dont la culture est sans engrais, sans pesticide de synthùse, sans OGM.

L’agriculture bio limite les intrants - des produits qui amĂ©liorent l’efficacitĂ© des cultures. Elle ne garantit pas l’absence de produits chimiques mais elle les limite en grande partie - ça n’a rien Ă  voir en ampleur avec l’agriculture traditionnelle !

L’idĂ©e que j’en avais, c’est que le bio, c’était forcĂ©ment bon pour le climat car ça n’utilisait pas les engrais de l’agriculture conventionnelle qui ont un fort pouvoir rĂ©chauffant. (on y arrive)

Cette idĂ©e est confortĂ©e par les ordres de grandeur de ce qui pollue dans l’agriculture en France :
‱ 45% des Ă©missions* sont liĂ©es au mĂ©thane (CH4**) : c’est principalement la digestion des ruminants ;

‱ 42% liĂ©es au protoxyde d’azote (N20) : ce sont surtout les engrais, et certains rĂ©sidus de culture et d’élevage ;

‱ Et 13% “seulement” liĂ©es au dioxyde de carbone (CO2) lui-mĂȘme : ce sont par exemple les machines que l’on utilise pour faire tourner une exploitation agricole

*en Ă©quivalent CO2, pour comparer tous les gaz entre eux - le mĂ©thane et le protoxyde d’azote Ă©tant beaucoup plus rĂ©chauffant que le CO2)

** et oui, on en profite aussi pour rĂ©viser les cours de chimie de 4Ăšme 😅

Les 45% du mĂ©thane demandent de diminuer la quantitĂ© de viande rouge, issue de ruminants - pas grand-chose a priori Ă  voir avec le bio (car il y a de la viande bio, on l’oublie parfois).

Les 42% des Ă©missions liĂ©es au protoxyde d’azote des engrais, en revanche, ils devraient bien diminuer avec le passage en bio !

Alors, pourquoi “une analyse de cycle de vie” (qui quantifie les gaz Ă  effet de serre Ă©mis au cours de la vie d’un produit) ne donne-t-elle pas nĂ©cessairement le bio vainqueur ?

L’explication en version courte, c’est que le bio est moins productif en moyenne.

Il peut donc Ă©mettre plus de gaz Ă  effet de serre dans certains cas que l’agriculture conventionnelle, intensive, qui surexploite les parcelles. Car moins de productivitĂ© = plus de terres Ă  exploiter pour la mĂȘme quantitĂ© produite = moins de prairies et de forĂȘts qui captent du carbone (ou plus de produits importĂ©s).

C’est un biais fort dans les analyses de cycle de vie : c’est une approche “produit” qui regarde quels sont les impacts par kilo de produit (mes tomates des Monts du Lyonnais, par exemple).

Mais ce n’est pas une analyse de la contribution territoriale de l’agriculture : que les eaux soient polluĂ©es ou pas, que le sol soit abĂźmĂ© ou pas, ça ne change rien au calcul.

Les “services Ă©cosystĂ©miques” - autrement dit, le bien fait Ă  l’environnement - ne sont pas pris en compte.

Or, c’est justement sur les services rendus Ă  l’environnement que le bio fait la diffĂ©rence :

‱ En protĂ©geant la faune et la flore

‱ En ne dĂ©gradant pas l’eau grĂące Ă  un usage limitĂ© des pesticides ‱ En amĂ©liorant l’état des sols

Aujourd’hui, ce sont Ă©conomiquement des “externalitĂ©s positives” : des impacts positifs sur l’environnement qui ne donnent pas lieu Ă  une “rĂ©compense”, Ă  un transfert d’argent. En gros, rien de tout cela n’a un prix
 ou presque ! ⬇

💡
Le saviez-vous ? (moi pas)
DĂ©couverte en prĂ©parant cette Ă©dition : les agences de l’eau sont l’un des plus gros financeurs publics de la conversion Ă  l’agriculture biologique en France ! 80% des conversions en bio sur les zones de captage de l’eau sont cofinancĂ©es par les agences de l’eau - ça reprĂ©sente prĂšs de 100M€ par an.
Un exemple - rare mais significatif - de prise en compte des externalités positives.

Climatiquement parlant, l’impact du bio sur la biodiversitĂ© n’est pas neutre.

La biodiversitĂ© est un contributeur majeur de nos principaux puits de carbone (nos forĂȘts, nos ocĂ©ans) qu’elle aide Ă  faire fonctionner (la faune participe par exemple au dĂ©veloppement des forĂȘts en transportant les glands et les graines, ce qui est clĂ© pour permettre aux forĂȘts de s’étendre). C’est un ingrĂ©dient clĂ© du “rĂšglement” climatique.

En bref : si le bio n’est pas l’alpha et l’omega de l’agriculture du futur, il a une contribution environnementale positive et rend des services environnementaux qui ne sont pas toujours valorisĂ©s aujourd’hui.


Au-delĂ  des pratiques de l’agriculture biologique, vous avez peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  entendu parler d’agriculture rĂ©gĂ©nĂ©ratrice. Mais kezako ?

Il s’agit d’un ensemble de pratiques visant Ă  limiter l’érosion, rĂ©gĂ©nĂ©rer la santĂ© des sols, favoriser la biodiversitĂ© et surtout redonner aux sols leur rĂŽle de puits de carbone.

Comment ? En s’appuyant sur la nature pardi !

ConcrĂštement, cela peut se traduire par de la culture en association avec plusieurs plantes sur la mĂȘme parcelle, de l’élevage en pĂąturage dans des prairies permanentes jusqu’à la crĂ©ation de vĂ©ritables forĂȘts comestibles.

Si tout ça, ça reste du chinois, voici en image le travail de Félix Noblia, agriculteur et cofondateur de ReGeneration.

Alors pourquoi tout le monde ne s’y met pas ?

La mise en place de ces pratiques, comme pour le passage Ă  la bio, reprĂ©sente un risque pour les agriculteurs : perte de rendement pendant les premiĂšres annĂ©es, achat de nouveaux matĂ©riels, besoin d’accompagnement.

C’est lĂ  qu’intervient ReGeneration.eu, le sponsor de cette Ă©dition.

Avec l’aide de l’épargne des particuliers, ils apportent un soutien technique et financier aux agriculteurs motivĂ©s pour la mise en place d'une agriculture plus vertueuse, pour eux comme pour nous..

Alors si vous souhaitez en apprendre davantage ou contribuer 👇


📈 Perspectives : Le bio peut-il rebondir ?

On peut dĂ©jĂ  relativiser : mĂȘme s’il ne va pas bien, le marchĂ© du bio n’a pas non plus la tĂȘte dans le seau.

Le plus haut de l’inflation alimentaire est certainement passĂ©, et il est probable que les acheteurs se dĂ©tournent progressivement des produits “premier prix” vers lesquels ils s’étaient rabattus ces derniers mois pour se protĂ©ger de la hausse des prix.

Sur le long terme, on peut observer de solides tendances de fond positives :

  • Les fondamentaux de la demande n’ont pas bougĂ© : la recherche de produits sains, le souhait pour une partie des acheteurs d’ĂȘtre cohĂ©rent avec leurs engagements Ă©cologiques
  • Les objectifs gouvernementaux de transition bio sont toujours ambitieux. 18% de la terre agricole utile en bio en 2027 (vs 10.7% aujourd’hui), c’est toujours costaud - et mĂȘme si ça a peu de chances d’ĂȘtre tenu, le fait que ce soit toujours l’objectif affichĂ© est intĂ©ressant. Dans tous les scenarii de transition agricole de l’ADEME en 2050, la surface dĂ©diĂ©e au bio progresse
  • Les contraintes rĂ©glementaires viennent progressivement contraindre l’agriculture intensive et les recours aux produits de synthĂšse

Il reste malgré tout des verrous importants, du cÎté de la régulation et des jeux de pouvoir dans la filiÚre agricole. En particulier deux :

  • La Politique Agricole Commune (PAC), qui sponsorise principalement l’agriculture intensive traditionnelle. La majeure partie des subventions - les “aides directes aux agriculteurs” - est versĂ©e en fonction des volumes produits (par exemple, en fonction du nombre de tĂȘtes de bĂ©tail) et des tailles d’exploitation, ce qui dĂ©favorise structurellement les petites exploitations (c’est particuliĂšrement le cas pour les exploitations bio ou en transition).
  • Le bio est un nain du lobbying - et ce qui est obtenu de l’Etat en ce moment pour relancer la filiĂšre (quelques millions d’euros de communication) illustre son faible pouvoir d’influence par rapport aux lobbys agroalimentaires

De mon cĂŽtĂ©, et au-delĂ  de ces arguments, je crois fortement Ă  la monĂ©tisation Ă  long terme des externalitĂ©s positives d’une agriculture durable que je mentionnais plus haut :

  • qu’une agriculture qui conserve des sols en bonne santĂ©, capteurs de CO2, soit “rĂ©compensĂ©e” financiĂšrement
  • qu’une agriculture non polluante pour les sources d’eau locale bĂ©nĂ©ficie de subventions plus larges (et pas uniquement sur les zones de captage via les Agences de l’eau)
  • que la prĂ©servation de la biodiversitĂ© puisse faire l’objet Ă©galement d’un avantage financier

Ce n’est pas si futuriste d’ailleurs : le marchĂ© des crĂ©dits carbone pour l’industrie se dĂ©veloppe Ă  grande vitesse. Et l’agriculture, qui reprĂ©sente pour l’instant 0.1% des crĂ©dits carbone mondiaux, est un candidat naturel pour une extension rapide. MalgrĂ© les lobbys :)

“Que ce soit par la plantation de haies, l'ajustement de l'alimentation des animaux ou encore la culture de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, les solutions existent et doivent se massifier. [
] La demande mondiale [de compensation volontaire de carbone] pourrait ĂȘtre multipliĂ©e par 15 d'ici 2030, et par 100 d'ici 2050”.
Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, 2022

💰 Faut-il investir en bio quand on s’inquiùte du changement climatique ?

A long terme, ma réponse personnelle penche plutÎt vers le oui, pour 3 raisons :

  1. L’impact est lĂ  : le dĂ©veloppement d’une agriculture moins dommageable pour l’environnement est un levier fondamental de la lutte contre le dĂ©rĂšglement climatique.
  2. Les fondamentaux d’investissement sont intĂ©ressants : les terres agricoles sont un investissement de long terme trĂšs peu corrĂ©lĂ© aux marchĂ©s boursiers et immobiliers, avec une revalorisation annuelle du foncier de quelques pourcents (si vous voulez voir dans votre dĂ©partement / localitĂ©, le site Ă©ditĂ© par la SAFER est fait pour vous).
  3. Je crois au fait que les bonnes pratiques agricoles seront “valorisĂ©es” financiĂšrement : soit parce que leur contribution climatique (et Ă©cosystĂ©mique) sera rĂ©munĂ©rĂ©e (par des crĂ©dits par exemple), soit parce que les moins bonnes seront davantage pĂ©nalisĂ©es

Lorsqu’on est convaincus, c’est aussi un secteur dans lequel on peut vraiment avoir de l’impact, par exemple en aidant les nouveaux agriculteurs :

  • Ă  dĂ©marrer leur activitĂ© (en France, presque la moitiĂ© des agriculteurs vont partir Ă  la retraite dans les prochaines annĂ©es, le chantier est immense)
  • Ă  se convertir Ă  une agriculture Ă©cologique (la transition vers le bio par exemple dure 3 ans et c’est une pĂ©riode de forte vulnĂ©rabilitĂ©)
  • Ă  devenir propriĂ©taire de la terre - la terre est moins chĂšre en France que dans beaucoup de pays d’Europe, mais les propriĂ©tĂ©s sont de plus en plus grandes et le foncier est largement hors de portĂ©e de ceux qui l’exploitent

🛠 Comment investir en bio ?

Avec GaĂ«l, on vous partage quelques pistes* pour investir dans une agriculture responsable - dans le bio, mais aussi dans d’autres formes d’agriculture Ă©cologique.

(Etant entendu que la premiùre forme d’investissement, c’est ce que vous mettez dans votre panier de courses !)

‱ Terre de Liens, qui acquiert des terres agricoles et des fermes via sa fonciĂšre ou sa fondation, les mets en location puis en assure la gestion et la valorisation. Ils ont 20 ans d'expĂ©rience, ont acquis 330 fermes et travaillent sur l'installation en agriculture bio des (nouveaux) agriculteurs. C'est d'ailleurs un des plus gros prescripteurs de "baux ruraux environnementaux" en France - des baux qui incluent des incitations Ă  prĂ©server l'eau, les sols, la biodiversitĂ© etc.

‱ MiiMosa, une plateforme de financement participatif dĂ©diĂ©e Ă  la transition agricole (en prĂȘts, ou en dons avec contrepartie). Il y a rĂ©guliĂšrement des projets bio : d’installation, de conversion ou, comme celui-ci, de prĂȘt ponctuel Ă  un agriculteur engagĂ©.

Les plateformes de financement participatif gĂ©nĂ©ralistes peuvent d’ailleurs aussi rĂ©fĂ©rencer de belles opportunitĂ©s : un exemple en ce moment avec Terra Alter Native, un rĂ©seau de coopĂ©ratives produisant en bio et distribuant en circuit court (sur Lita.co)

‱ FEVE, Fermes en Vie, une fonciĂšre agricole engagĂ©e : ils lĂšvent des fonds, achĂštent des terres qu’ils louent puis vendent Ă  de jeunes agriculteurs qui s’installent - Ă  condition qu’ils mettent en place des pratiques agroĂ©cologiques.

‱ ReGeneration, dont on a dĂ©jĂ  parlĂ© dans l’encart sponsor un peu plus haut 😉

Si vous avez d’ailleurs d’autres options accessibles aux particuliers, on prend d’ailleurs volontiers en commentaires.

Et on clÎture avec 3 lectures et écoutes qui nous ont passionnés sur le sujet !

  • 🎧 Podcast La Martingale - FEVE, Investir dans des fermes pour gagner du blĂ©
  • 🎧 Podcast Chaleur Humaine - Le Monde - Comment changer de modĂšle agricole ?
  • 📖 CIRED / Ademe - Prospective du systĂšme alimentaire et de son empreinte Ă©nergĂ©tique et carbone - 5 visions de l’alimentation en France vers la neutralitĂ© carbone en 2050

Dans les news : La consigne revient en force đŸ‡«đŸ‡·

Un bon gros coup de pouce.

“La France va mettre en place d'ici deux ans une consigne sur les emballages en verre en lançant d'abord des expĂ©rimentations avec des hypermarchĂ©s volontaires”.

BĂ©rengĂšre Couillard, secrĂ©taire d'État chargĂ©e de l'Écologie, a annoncĂ© le retour de consigne en verre pour les bocaux et les pots dans le cadre d’un vaste plan d’annonces destinĂ© Ă  lutter contre la pollution plastique.

Mais surtout, en subventionnant le démarrage de la filiÚre via un fonds de 50 millions d'euros. Ce fonds est destiné à inciter les producteurs à adopter des contenants standards en verre réutilisables au lieu du plastique jetable.

Il devrait largement profiter aux nouveaux entrants comme Le Fourgon (qu’on avait regardĂ© en dĂ©tail en mars dans Epinard), Drink Dong (un concurrent intĂ©ressant, en cours de levĂ©e de fonds sur Tudigo) ou BocoLoco

Elle vient surtout à point nommé, alors que les indicateurs de consommation de bouteilles plastiques sont repartis à la hausse en 2022 (+4%) et que les taux de collecte plafonnent aux alentours de 60% - un des motifs qui a poussé Bruxelles à pointer la France du doigt pour ses maigres progrÚs dans le tri et dans le recyclage.


Vous ĂȘtes au bout đŸƒđŸ»â€â™‚ïž de cette Ă©dition d’Epinard ; si vous pouvez prendre quelques secondes pour nous dire ce que vous en avez pensĂ©, on vous en sera super reconnaissants !

đŸ™‹â€â™‚ïž
Et toi, est-ce que tu as aimé cette édition ?
Pas Vraiment | Un peu | PlutĂŽt | Beaucoup | ÉnormĂ©ment

On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle Ă©dition.

PS : Toutes les éditions précédentes sont dispos ici. Elles sont rangées par grand thÚme pour que tu puisses t'y retrouver facilement.

👋
Jean-Marc & GaĂ«l 🌳